Sarkis TOROSSIAN

WORKS Margo
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2018 - 2025
Photographie, installation 


Margo est une étude photographique sur la forêt. De sa conception anthropomorphique à sa vision impermanente. Le temps d’une journée d’Homme à une éternité de forêt.
Elle est à la fois lieu de vie, de protection et de mémoire mais aussi territoire de perdition et d’oubli où la frontière du vivant s’arrête à la lisière du béton et des chemins, marge entre Humain et vivant.

Margo regroupe plusieurs années de création. Elle pousse et repousse le cadre d’un seul territoire.

"Au travers le Jour "


Développé pendant sa résidence à Toury, son projet « Au travers le jour », présente une vision panoramique du paysage en suivant le rythme d’une journée étirée sur vingt-quatre jour. Les nuances infinies de la lumière, les variations subtiles du paysage au fil des heures, tout est là, figé dans une seule image. L’œuvre
s’appréhende comme une méditation sur la fugacité du temps et la permanence de la nature.

Chemination -


Le regard que propose Sarkis Torossian sur le paysage est toujours le fait d’un déplacement. En passant de l’ombre à la lumière et vice versa, ses images adoptent le rythme de la marche. Le livre d’artiste Chemination que le public est invité à manipuler nous plonge dans la sensation d’une forêt. Il y reproduit les effets de feuillages et de trouées qui ont bordé ses différentes marches dans la Nièvre et l’ont amené à se perdre et se retrouver. A regarder de plus près ses photographies néanmoins, tirées selon le procédé ancien de la gomme bichromatée, les arbres semblent se dédoubler, se parer d’une dimension fantastique. L’artiste ne cherche pas le réalisme d’une vue en particulier mais plutôt à recréer, entre obscuration et illumination, l’impression que laisse un paysage. Une impression qui se joue des temporalités et s’impose ou se surimpose sur la réalité de ce paysage. Dans le processus qu’il met en place, de la prise de vue à la retouche en passant par le tirage, il joue de réminiscences, déploie le fantasme d’une route ou d’une clairière pour recomposer des lieux que la mémoire tout autant que l’imaginaire forment et déforment. Le travail de laboratoire qu’il mène, de test et de réactions chimiques place l’expérience au cœur de son travail ; la photographie n’est plus ce qui prouve que quelque chose a eu lieu, mais qu’un lieu a quelque chose, parfois d’invisible à l’œil nu.

Henri Guette

B\\M


Tabula
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